Rapport annuel de la présidence 1899-1900

Camille FAVRE, président
21 novembre 1900

 

Mesdames et Messieurs,

Si, arrivés au bout du 12è exercice de Ia Société académique, nous jetons un regard en arrière, nous pouvons nous féliciter du succès de cette institution. Grâce à Ia générosité du public, notre capital se monte aujourd’hui à 80 000 francs environ, non compris le généreux legs de 5000 francs de M. Schwitzguebel, legs spécialement destiné à la Faculté des Lettres.

Depuis douze ans, notre Société a exercé son activité bienfaisante dans les différents domaines universitaires et, bien que cette activité soit encore modeste, elle a déjà pu rendre des services fort appréciables. Cependant, nous sommes encore loin de la situation à laquelle nous devons prétendre et nos ressources doivent être considérablement augmentées en vue de l’avenir.

Cet avenir, il n’est pas besoin de le répéter, se confond avec celui de l’Université, dont un de nos membres, M. le professeur Borgeaud, vient de retracer brillamment l’histoire. Depuis le XVIè siècle, Genève a été une école religieuse et théologique d’abord, puis scientifique et littéraire. Les Beaux-Arts se sont fait leur place plus tardivement et, malgré le développement atteint par notre Ecole de peinture, on peut dire que, de ce côté, il manque encore beaucoup de choses à notre éducation nationale. Toute école remue des idées et c’est pour cette raison que notre petit pays a toujours occupé, dans le monde et dans son histoire, une place plus considérable qu’il ne lui appartiendrait d’après ses seules dimensions géographiques.

Genève tient donc toute son importance, dans le passé et dans le présent, du mouvement des idées et de la haute culture. Ceci est vrai, non seulement dans le domaine des esprits mais aussi dans le domaine matériel, et notre prospérité commerciale ressentirait immédiatement tout atteinte portée à notre développement intellectuel. Supprimez cette culture ou laissez-la fléchir, et Genève ne sera plus rien.

Comme la vie universitaire est le centre de nos ressources intelligentes, il importe de pousser et de maintenir notre Université à la hauteur des meilleurs établissements de ce genre, et de donner toutes facilités aux vocations qui se produisent sur notre sol.

Les charges de l’Université sont lourdes et le budget de notre petit canton est, comme ou peut s’eu apercevoir, souvent surchargé. Il faut donc prévoir le moment ou l’aide de de la Société Académique deviendra de plus en plus nécessaire pour parfaire les allocations officielles et venir au secours de spécialités toujours plus ou moins dispendieuses. De là aussi, pour notre Société, le devoir d’accumuler des ressources en vue de cet avenir, tout en continuant aux diverses facultés ses allocations annuelles.

Nous avons le plaisir de vous annoncer que nous avons reçu cette anuée les dons suivants:

De Mme Veuve Maracci : Fr. 7 000 ; De M. et Mme Charles Hentsch : Fr. 500 ; De la Societé de Zofingue : Fr. 200 ; De le Societe des Etudiants français : Fr. 50 ; De M. Edmond Chenevière : Fr. 50 ; De Mme Diodati-Plantamour : Fr. 20.

Ces dons, pour lesquels nous sommes heureux de témoigner notre profonde reconnaissance, montrent que nos membres se rendent compte de la situation et que leur générosité n’est pas encore épuisée, malgré les lourdes charges qui pèsent sur elle de tous côtes. Ils nous sont d’autant plus agréables que la plupart des personnes ou des Sociétés qui figurent dans cette liste, sont loin d’y paraître pour la première fois. Nous devons, à cet égard, un témoignage spécial à Ia constante amitié de M. et Mme Charles Hentsch.

Le beau don de Mme veuve Maracci sera malheureusement le dernier témoignage de sympathie de cette femme de bien, qui vient de s’éteindre il y a quelques jours. Elle avait, comme on le sait, généreusement consacré, depuis de longues années, les ressources de sa fortune et celles de son inépuisable intérêt à toutes les œuvres d’utilité publique. Sa mort sera une grande perte pour notre pays. Que sa famille reçoive ici l’hommage de la reconnaissance et des regrets de notre Societe.

Si nous passons au chapitre des subventions accordées, nous constatons, en premier lieu, que nous avons continué nos allocations à la Faculté dc théologie pour sa Bibliothèque. Ces allocations, qui se montent à Fr. 205.90, ont été utilisés pour l’achat de divers livres, ainsi que pour des abonnements et des suites d’ouvrages. Le laboratoire de botanique de M. le professeur Chodat est également inscrit pour une somme de 30 francs dans le même chapitre.

En décembre 1899, nous avons payé à la Faculté de droit la somme de 500 francs, allouée l’an dernier, pour la confection d’un nouveau catalogue et la réorganisation de Ia Bibliothèque. Ce travail, qui comprend l’établissement d’un catalogue sur fiches, a été mené à bien par les soins de M. le professeur Borgeaud. Ainsi que le constate un rapport de ce dernier au Doyen de la Faculté, cette Bibliothèque peut désormais être considérée comme étant sur le meilleur pied.

Le compte rendu de l’an dernier nous faisait espérer la prochaine publication du premier volume de l’Histoire de I’Académie de Genève, entreprise par M. le professeur Charles Borgeaud. Vous apprendrez, avec un vif plaisir, que cet ouvrage a été récemment déposé sur notre bureau. En même temps, les 3ème et 4ème annuités, dues par notre Société, soit 3000 Fr., ont été réglées.

Ce beau volume in-quarto, orné d’une reliure artistique, intitulé l’Académie de Calvin, comprend l’histoire de cette institution, depuis sa fondation en 1559 jusqu’à la chute de l’ancienne république en 1798. Il sera suivi d’un autre volume, consacré à l’Histoire de l’Académie et de l’Université au XIXème siècle, ou trouveront place les monographies relatives aux diverses Facultés, qui ont déjà paru en 1896.

Vous n’ignorez pas que, primitivement, on avait assuré que ce travail, entrepris en vue de l’Exposition Nationale Suisse de 1896, pourrait paraître dans cette même année. Mais il est devenu très vite évident que le chose était impossible ct que, dans l’enthousiasme des débuts, on n’avait pas suffisamment tenu compte des recherches et des travaux que comportait cette œuvre considérable. En pareil cas, la hâte est funeste et nous n’avons pas à regretter que la publication ait été quelque peu retardée.

En parlant, au commencement de ce rapport, de l’importance de notre vie académique, c’est au livre de M. Borgeaud que nous pensions, consideré comme un résumé de l’histoire intellectuelle de Genève et comme un monument du rôle joué par notre patrie dans l’histoire des idées. Ce point de vue a déjà été indiqué d’une façon fort intéressante par M. Choisy, dans le précédent rapport présidentiel, et il nous suffira de le rappeler.

Lorsque le public aura entre les mains ce bel ouvrage, que nous n’avons pu qu’entrevoir, il se rendra compte, à la fois, de l’influence de notre Académie, de l’importance du travail de M. Borgeaud, ainsi que de la somme d’efforts qu’il a dû coûter.

Une remarque pour terminer ce sujet. L’homme qui a fondé cette Académie, et qui a tracé au XVIème siècle, dans les domaines religieux et littéraires, ainsi que dans celui de l’éducation, un puissant sillon, toujours visible, est aussi celui qui a eu le plus d action sur les destinées de notre pays. Nou seulement, il en a fait le centre de la Réforme, mais encore ce grand éducateur a créé clans notre ville une petite nation trempée pour la lutte et qui sent encore aujourd’hui ce qu’elle lui doit sous ce rapport. Il est singulier qu’en un temps fertile en statues de tous genres aucun monument matériel ne vienne consacrer ces grands souvenirs. Les morts sont forcément patients ; mais si l’on tardait trop à acquitter cette dette de reconnaissance, on pourrait, à juste titre, nous taxer d’ingratitude.

C’est le volume de M. Borgeaud qui nous suggère cette réflexion. Il suscitera bien d’autres pensées et nous sommes heureux de lui dire ici le plaisir que ressent notre Société d’être associée à son œuvre. Qu’il reçoive donc encore une fois l’expression de notre reconnaissance pour lui, ainsi que pour ceux qui l’ont aidé et soutenu, parmi lesquels nous pouvons nommer au premier rang MM. Alfred Cartier et Barthélémy Bouvier, tous deux membres de notre Comité.

Nous avons versé à M. le professeur Duparc la deuxième et dernière annuité de 500 francs, votée pour renouveler le matériel de démonstration de son cours de cristallographie. Grâce à ce subside de 1000 francs, augmente de 500 francs par de généreux donateurs, l’enseignement difficile de la minéralogie sera grandement facilité.

Mentionnons encore le paiement de la première des quatre annuités de 250 francs, votées en faveur du Comité de patronage des Etudiants étrangers. Des sommes égales sont fournies pour l’Université et par la Société des Intérêts de Genève.

Espérons que ce subside aidera dans sa tâche un Comité dévoué et qu’il contribue, en quelque mesure à étendre au loin les relations scolaires de notre Université et à rendre aux étudiants le séjour de notre ville plus agréable.

M. le privat-docent Pittard a demandé et obtenu de notre Société, pour son cours d’anthropologie, au subside de 300 francs, destiné à l’achat d’instruments de mensuration anthropométrique qui lui faisaient presque absolument défaut. Nous avons été heureux de pouvoir encourager ainsi un enseignement intéressant, qui est très fréquenté, principalement par les étudiants étrangers. Grâce à ces instruments, M. le Dr Pittard a pu commencer de suite, seul ou avec le concours de ses élèves, une série de recherches originales. Nous pouvons citer un travail comparatif, fait sur une collection de crânes de criminels, qui va paraître dans les Archives des sciences physiques et naturelles ; des observations sur les crânes bulgares et sur la taille dans le canton du Valais. Enfin M. Pittard va entreprendre, d’accord avec le Département de l’Instruction publique, une enquête sur le développement du crâne dans les écoles du canton de Genève.

A la suite du Congrès des orientalistes, tenu à Genève, un solde de Fr. 3221.85 était resté disponible. Le Comité liquidateur, formé de MM. Edouard Naville. Paul Oltrama e et Max van Berchem, nous a fait généreusement don de cette somme, sous condition qu’une subvention de 1200 francs environ serait offerte à une publication épigraphique de MM. Nicole et Charles Morel, publication qui vient de paraître sous les auspices de la Société Académique. Ce travail, intitule : Archives militaires du 1er siècle, est consacré à la publication d’un papyrus latin, que M. Nicole a déchiffré et que M. Morel a commenté avec sa compétence bien connue. Ce texte, qui appartient à notre Bibliothèque publique, provient des papyrus grecs et latins, achetés, il y a quelques années, par M. le professeur Nicole, en Egypte. On se rappelle peut-être que ces acquisitions, qui ont déjà fourni à M. Nicole plusieurs résultats des plus intéressants, avaient été faites par souscription et que Ia Société Académique y avait contribué. Quant au document en question, qui date du règne de Domitien, il provient, comme la plupart de ses frères, de la province et oasis du Fayoum. En effet, cette province ou se trouvaient jadis le fameux labyrinthe égyptien et le lac Moeris, a Iivré, depuis un certain nombre d’années, pour la période copte, des documents écrits et figurés du plus grand intérêt. Notre papyrus concerne les comptes et l’administration d’une légion romaine en garnison dans le pays. M. Morel a exposé à la Société d’Histoire et d’Archéologie les détails extrêmement curieux et souvent amusants, tirés de la lecture de cet écrit, qui nous font pénétrer très avant dans Ia vie militaire de cette époque. Des comptes rendus très élogieux, parmi lesquels on peut citer celui de M. Héron de Villefosse, ont été faits de cette intéressante publication.

Au point de vue financier, le solde de cette opération, pour laquelle nous témoignons notre reconnaissance au Comité, du Congrès des orientalistes, est un bénéfice net de plus de 2000 francs pour notre fonds capital.

Comme l’année précédente, un congrès international des étudiants a été tenu, cette fois sous les auspices de l’Exposition universelle de Paris. Sur la demande du président du Conseil universitaire des étudiants, M. Bernard, nous avons tenu à faciliter l’accès de cette réunion à un délégué de notre Université, par ‘l’allocation d’une somme de 100 francs, égale à celle que nous avions accordée l’année précédente.

M. le professeur Montet a été dernièrement chargé d’une mission scientifique au Maroc par un anglais, l’Oriental Institut de Woking, importante école de langues orientales vivantes, placée sous le patronage du gouvernement anglais.

A cet effet, il a dû recueillir des fonds dont une partie lui a été fournie par l’Angleterre, les Etats-Unis et la France. A Genève, la Société auxiliaire des Sciences et des Arts s’est également intéressée à cette mission et, bien que cette étude sorte un peu de notre rayon immédiat d’action, nous avons pensé que la Société Académique ne pouvait faire mieux que d’y contribuer pour une somme de 1000 francs.

L’on sait avec quelle rapidité extraordinaire l’Islamisme, jadis inconnu dans le centre de l’Afrique, s’est propagé, au déclin de notre siècle, dans ce continent, soit par les déserts du Nord, soit par l’Est et particulièrement par Zanzibar. Les populations indigènes paraissent extrêmement bien préparées à recevoir cette nouvelle foi, qui, dans le Nord du moins, fait échec au christianisme. Les principaux agents de cette évolution sont les confréries religieuses islamiques, surtout celle des Senoussis, qui travaillent dans un but hostile à l’influence européenne. Toutefois, l’on ignore jusqu’ici la façon dont ces confréries procèdent et les moyens qu’elles emploient. Le Maroc est une de leurs forteresses et la faiblesse du pouvoir civil, en dehors des villes principales, leur laisse prendre dans ce pays une situation privilégiée. Par suite, cette contrée est toute désignée pour une étude de ce sujet.

Quelle est au Maroc la situation présente de la religion musulmane et des confréries religieuses ? Telle est la question que M. le professeur Montet est, en ce moment même, chargé d’étudier sur place. Nous faisons des vœux pour que cette entreprise difficile réussisse et que M. Montet rapporte de son voyage une ample moisson de documents.

Bien des sciences ou des arts se tournent maintenant du côté des laboratoires, qui jadis procédaient d’une façon absolument dogmatique, ou par simple observation. Après la médecine, dont M. le professeur Bard va vous parler tout à l’heure, nous avons vu la physiologie évoluer de ce côté avec M. le professeur Flournoy. Maintenant, qui l’eût cru, la phonétique entre à son tour dans cette voie. On fonde des laboratoires de phonétique expérimentale et, au Collège de France, les recherches de M. l’abbé Rousselot et de M. Zund-Burguet font présager, pour ce nouveau rouage universitaire, un développement ultérieur.

Au point de vue purement scientifique, le phonographe, qui est pour le moment le principal instrument de ces laboratoires, enregistre et reproduit les sons et les inflexions de la voix. Il peut donc servir à l’étude des différentes prononciations, à la comparaison des langues et des patois. Non seulement il reproduit ces sons musicalement parlant, sous forme de voix, mais encore, au moyen d’un appareil enregistreur, il peut graver sur un cylindre tous les détails de leurs vibrations, comme ou enregistre les oscillations du baromètre. Avec un peu d’habitude, un observateur attentif peut interpréter ces graphiques et en tirer, au point de vue scientifique, des déductions intéressantes et exactes concernant les lois de la phonétique.

En ce qui concerne la phonétique pratique, c’est-à-dire l’enseignement de la prononciation et principalement de l’accent, c’est-à-dire d’une inflexion musicale correcte de la phrase, on peut tirer du phonographe un grand parti. II peut répéter à satiété à des élèves, surtout à des étrangers, des morceaux de prose ou de vers et leur aider à corriger de mauvaises habitudes ou à mieux saisir une musique de la langue qui les déconcerte parfois. Ce sera pour l’élève un grand profit et, pour le professeur, un soulagement.

Ces vues nouvelles nous ont été exposées dans une demande présentée par M. Georges Thudichum, maître au Séminaire de français moderne (cours de vacances), et par M. le professeur Bernard Bouvier, directeur du même Séminaire. Après avoir pris aussi conseil de MM. les professeurs de Saussure et Muret, nous nous sommes décidés à faire l’acquisition, au prix de 350 francs, pour le compte de l’Université, d’un phonographe, système Edison, au moyen duquel on peut de suite expérimenter le côté pratique, c’est-à-dire le côté enseignement. A ce phonographe sont joints un certain nombre de petits instruments très simples, par lesquels le professeur arrive à déceler le siège anatomique du vice de prononciation et, par là même, à le corriger. Ainsi, Ia phonétique ne devient pas seulement expérimentale, mais elle empiète encore sur le domaine de la thérapeutique.

L’Université devra mettre à disposition du Séminaire une salle spéciale, ou l’on pourra conserver les instruments et faire défiler un à un les élèves ou les patients pour l’usage du phonographe. Ainsi serait fondé, du moins rudimentairement, le futur laboratoire de phonographe expérimentale, qui peut, dans l’avenir, devenir une institution des plus intéressantes.

Reste encore à examiner l’acquisition d’un appareil enregistreur, qui servirait plus spécialement aux recherches scientifiques. Malgré les études de MM. Rousselot et Zund-Burguet, cet appareil n’est pas encore arrivé au point de perfection voulu. Il est aussi, pour le moment, à un prix trop élevé, de sorte que la décision de notre Société reste réservée sur ce point.

Voire Comité a continué à s’occuper de l’emploi du fonds Naville. Conformément aux intentions des donateurs, et, à la convention passée avec la ville de Genève, ce fonds est destiné à l’établissement et au perfectionnement de la salle Naville, installée dans un local de le Bibliothèque publique, pour la commodité des travailleurs. Mais il est aussi dans l’esprit de cette convention de l’appliquer, à défaut d’autre objet, à la Bibliothèque publique elle-même. Aussi, après examen de la question, avons-nous fait acquisition, pour le compte de cette dernière, et pour une somme totale de Fr. 1055.40, de deux ouvrages coûteux, réclamés depuis longtemps par le public : 1 : Les  Transactions of the Pathological Society of London ; 2. : Centralblatt für Bibliothekswesen.

Après ces acquisitions, la somme due encore par nous à la ville sur le fonds Naville, reste à Fr. 1728.70. Sur cette somme, d’accord avec M. Aubert, directeur de la Bibliothèque publique, on prélèvera le coût d’un meuble destiné à augmenter le nombre des tiroirs mis à la disposition des personnes qui fréquentent la Salle Naville. Dans la pensée de la direction de la Bibliothèque, on pourrait, grâce à cette amélioration, accroître le nombre des travailleurs.

Pour l’emploi du solde qui demeurera après cette dépense, nous avons demandé à M. Aubert de bien vouloir nous faire des propositions dans le courant du prochain exercice.

Un autre solde, se montant à environ 850 francs, et provenant de gains sur notre gestion des fonds Naville, requérait un emploi. Nous avons consulté l’ancien Comité qui, se considérant comme dissous, en à référé à M. le professeur Ernest Naville. Sur les indications de ce dernier, il a été décidé que cette somme serait employée en achats de livres pour la Bibliothèque publique.

Tel est, Mesdames et Messieurs, le résume de l’activité de notre Société pendant l’exercice écoulé. Nous constatons, en terminant, que cette activité ne se ralentit pas et qu’en même temps l’état de notre fortune suit une progression satisfaisante.

Il serait à désirer toutefois que, pour remplacer ceux de nos amis que nous perdons et pour accroître le nombre de nos sociétaires, il fut fait un peu de propagande dans le public.

Nous nous en remettons pour cela à l’activité et à la bonne volonté de nos membres.