Rapport annuel de la présidence 1936-1937

Henri de SIEGLER, président
20 novembre 1937

 

 

Mesdames et Messieurs,

Le président de la Société académique, au moment de quitter sa charge, avoue humblement qu’il éprouva de l’orgueil d’un compliment que naguère on lui fit. « Vous avez, lui dit-on, élevé à la dignité d’un genre littéraire le rapport présidentiel ». Du coup, il s’en compara à l’illustre Fontenelle sous la plume de qui l’éloge académique atteignit, l’avant-dernier siècle, à sa perfection.

Créer un genre nouveau, fût-il mineur entre les mineurs, ce n’est pas une petite chose, et le président, point encore revenu de toutes les vanités de ce monde, fut heureux qu’on lui voulût bien reconnaître ce mérite insigne et singulier. Mais bientôt il s’épouvanta d’être, en quelque façon, captif d’une appréciation trop flatteuse et trop amicale, de se voir privé pour toujours du droit de rédiger ses rapports avec cette brièveté sèche, péremptoire et administrative qu’on jugeait indiquée en de tels écrits. Il s’était condamné lui-même au rapport littéraire ; il lui faudrait attendre, pour réussir encore dans ce genre nouveau, le bon vouloir de l’inspiration. Même il dut déduire et formuler pour son usage la règle que désormais il aurait à suivre. Le rapport présidentiel (tel fut le fruit de sa longue méditation) est un genre prosaïque, mais assez voisin de la poésie, où l’on parle, non pas légèrement, mais vivement, mais alertement, de choses sérieuses, pour que l’auditoire, par l’effet de la surprise, en conçoive avec plus de force et de facilité le sérieux.

On y chemine sinueusement, non pour le plaisir d’allonger, mais pour que la lecture paraisse brève, au contraire, de même que les sentiers sylvestres fatiguent moins que Ia route droite où l’on tend vers le but à grand pas. Il faut prendre plus de son temps à qui vous écoute, pour lui donner l’impression de lui en avoir pris moins. Dans le rapport présidentiel, un beau désordre est un effet de l’art. Son ton peut aller, suivant les endroits, du badinage au plus pur lyrisme.

S’il y faut de la grâce, plus que de tout, on n’en doit point écarter l’éloquence (celle des chiffres en particulier). Le rapporteur n’a pas à dissimuler ses sentiments : émotion, enthousiasme, espérance, crainte ou mélancolie ; il doit faire sentir avec adresse tout ce qui s’accomplit de beau, d’utile et de vertueux sous sa présidence, tout en montrant sa modestie à s’avouer très inférieur à la lourde tâche que sa fonction lui imposait.

Mon rapport de l’an dernier, Mesdames et Messieurs, vous entretint principalement de la Bibliothèque publique et universitaire, transformée, ainsi que vous le savez, aux frais de la Société Académique, pour le plus grand avantage de notre « librairie » elle-même et des Facultés des Lettres, des Sciences économiques et sociales, de Théologie et de Droit. En ce 21 novembre 1936, il y a un an moins un jour, je m’abandonnais à l’ardente allégresse que me causait, comme à tous mes collègues du comité, comme à nombre de professeurs impatients d’occuper, dans l’intérêt supérieur des études, des locaux depuis longtemps désirés et promis ; comme à Messieurs les bibliothécaires, plus encore, la perspective de voir terminés enfin, dans un délai très bref, des travaux longs, pénibles et délicats. A la prochaine assemblée, avais-je l’imprudence de proclamer, les magasins de livres souterrains seront garnis des trésors qu’on doit y mettre, les services divers de la Bibliothèque, réorganisés, fonctionneront à la satisfaction du public avide de lumières, les facultés disposeront des salles de séminaire et de conférences, dont il leur était devenu si difficile de se passer.

Je n’éprouve pas un trouble trop douloureux, toutefois, de m’être avancé de cette façon téméraire. Je n’userai pas de longues précautions oratoires pour reprendre un peu de ce que j’ai solennellement annoncé. Car si tout n’est pas fait, tout, du moins est sur le point de l’être. La Faculté des Lettres, dès le semestre d’été ; la Faculté des Sciences économiques et sociales, dès la reprise des cours, ont disposé de leurs locaux.

La Faculté de Droit se mettra dans ses meubles, si je puis dire, avant la fin du semestre d’hiver. Puis viendra le tour de la théologie. Et la Société Académique, pour finir, tiendra ses séances de comité dans une salle aménagée uniquement pour elle, où Ia précéderont ses archives déjà considérables, tenues par notre secrétaire dans un ordre parfait. Cette installation pourra se faire dans le temps même où nous célébrerons notre cinquantième anniversaire. Car le 16 mai 1938 la Société Académique de Genève comptera cinquante ans révolus. Ce n’est pas ce qu’on appelle un grand âge. La Société des Arts, fondée en 1776, la Société d’Histoire qui sera centenaire cette année, et plusieurs autres pourraient prendre notre jeunesse en pitié. Mais nous pouvons nous rendre ce témoignage d’avoir utilement employé ce premier demi-siècle. Récemment l’Association suisse des Bibliothécaires tenait son assemblée annuelle dans notre cité. Au banquet de la Perle du Lac, un des orateurs ayant fait allusion aux libéralités de la Société Académique, la sensation parmi les confédérés présents en fut considérable, et les quelques mots parus à ce sujet dans la nouvelle Gazette de Zurich furent reproduits par une quarantaine de journaux.

Un tel fait permet de mesurer le chemin parcouru depuis l’époque de nos débuts, quand les fondateurs de notre compagnie avaient les yeux admirativement fixés sur leur modèle, la Société Académique de Bâle, en comparaison de laquelle tout assurés qu’ils fussent de grandir, sans être, toutefois, espagnols, ils se sentaient bien petits. Les plus ambitieux, alors, n’auraient su prévoir qu’en dix lustres seulement plus d’un million et demi de francs seraient dépensés au bénéfice de l’Université de Genève : c’est en ce chiffre imposant, Mesdames et Messieurs, que peut se résumer notre action.

N’attendez pas que je relate ici ce que furent nos origines, que j’esquisse l’historique de nos efforts et de nos travaux. Ce sera le privilège de mon successeur à l’assemblée générale de 1938. Je me permettrai seulement de rappeler que l’initiative qui devait aboutir à la création d’une société auxiliaire de l’Ecole genevoise, destinée à faciliter par un appui matériel sa mission éducative et scientifique, fut prise par notre vénéré président d’honneur le professeur Charles Borgeaud, alors président de la Section genevoise de la Société de Zofingue, après un travail sur Ia Société Académique de Bâle, présenté à la Section par un étudiant nommé Eugène Choisy. Je n’entrerai pas davantage dans le détail des solennités et réjouissances qui marqueront au printemps prochain notre cinquantenaire. Il vous suffira pour l’instant de savoir qu’une commission a été nommée, à l’effet d’en établir le programme, par notre comité, que le professeur Pfæffli la préside (on sait quel fut son rôle dans la constitution de ce fonds « Pour l’Université », sur lequel furent prélevés les trois cent mille francs qu’allait coûter la transformation de ta Bibliothèque) et que cette fête de famille sera conçue elle-même de façon à ce que Ia maison dont nous sommes fiers de nous dire les serviteurs en ait le premier avantage.

Et, à ce propos, Mesdames et Messieurs, si la règle du rapport présidentiel comporte inévitablement un appel à ceux qui ne sont pas encore membres de la Société pour qu’ils en fassent désormais partie, aux sociétaires anciens, pour qu’ils nous amènent en nombre des sociétaires nouveaux, qu’il me soit permis de vous l’adresser cette fois avec une particulière insistance. Que chacun prenne l’engagement de nous assurer deux cotisations de plus, à commencer par la sienne, si son nom n’a pas figuré jusqu’à ce jour sur les rôles de notre trésorier. La prétention, certes, n’est pas exorbitante. Nous avons parlé de centaines de mille francs, voire de millions : mais pour avoir part à l’honneur de ces dépenses magnifiques, pour goûter dans une certaine mesure la joie enivrante du mécène, il peut suffire de verser au compte de la Société Académique la modique somme d’un écu. Par cette obole on se met au rang des bienfaiteurs (ils ne seront jamais trop nombreux) de notre institution la plus illustre.

Ah ! Mesdames et Messieurs, on dit que tout augmente ! Convenez avec moi qu’il y a de belles choses dans ce monde qui demeurent bon marché.

Les charges qu’assume la Société Académique (sans entrer dans le détail de nos fonds divers) peuvent se distribuer en trois catégories : les unes ont un caractère permanent, d’autres s’étendent par l’effet des circonstances sur une suite plus ou moins longue d’années ; d’autres enfin sont pour ainsi dire accidentelles :Les charges qu’assume la Société Académique (sans entrer dans le détail de nos fonds divers) peuvent se distribuer en trois catégories : les unes ont un caractère permanent, d’autres s’étendent par l’effet des circonstances sur une suite plus ou moins longue d’années ; d’autres enfin sont pour ainsi dire accidentelles : tels les achats d’instruments qui doivent compléter f installation d’une clinique ou d’un laboratoire. Dans la première catégorie il faut inscrire les frais d’entretien de l’Edouard Claparède, motoscaphe équipé pour la pêche du plancton, et d’une façon générale, pour l’exploration scientifique du Léman. Il y faut inscrire également les dépenses qu’entraîne pour nous le jardin alpin de La Linnæa, près de Bourg-Saint-Pierre, en Valais, dont les professeurs Robert et Fernand Chodat ont su faire peu à peu l’un des foyers les plus rayonnants de l’étude de la botanique dans notre pays. Le rapport du professeur Fernand Chodat établit que l’activité de la Linnæa s’est accrue encore cette année et que nombre d’étudiants et de savants, tant suisses qu’étrangers, y ont poursuivi des recherches. M. Chodat écrit même que cette compagnie est la plus intéressante que lie laboratoire de la Linnæa, ait hébergée depuis longtemps.

A la deuxième catégorie appartiennent les frais de location d’une table de travail à l’Institut de Zoologie maritime de Wimereux en Picardie, où, sous la haute direction du professeur Guyénot, chaque été plusieurs étudiants genevois participent à des travaux d’un merveilleux intérêt, de même que notre contribution à la Bourse Gallatin, dont un étudiant américain reçoit le bénéfice. On y doit ranger les allocations substantielles (les chiffres vous seront donnés tout à l’heure par le rapport de M. Charles Gautier que nous assurons d’une part à la Faculté autonome de Théologie pour l’enseignement de l’histoire, et de l’autre au Séminaire de Français moderne de la Faculté des Lettres, qui n’a pas à compter sur l’appui financier de l’Etat. L’aide consentie à l’observatoire du Jungfraujoch par le Fonds Emile Plantamour est un peu du même ordre. Les devis fixés pour l’établissement de cette station ont été dépassés considérablement l’année dernière. La nature de la roche a exigé des travaux non prévus et coûteux. Il a fallu prendre largement sur le capital pour faire face à cette dépense massive. Un contrat a été passé avec le professeur Tiercy, doyen de la Faculté des Sciences, directeur de l’Observatoire de Genève et de la station de la Jungfrau, pour la reconstitution de ce capital : la Société consent à cet effet sur le Fonds ordinaire une allocation de sept cents francs par année, et huit cents francs seront pris encore sur le revenu du Fonds Plantamour. Tout est achevé, ou à peu près, maintenant, et les instruments sont en place. L’inauguration qui pourrait devenir un des éléments, un des moments des fêtes du cinquantenaire, se fera, sauf imprévu, dans le courant du mois de juin. Toujours dans la deuxième catégorie, il faut mentionner les allocations au professeur Jean Piaget, de la Faculté des sciences, pour son cours d’Histoire de la pensée scientifique, et à M. Louis Hamburger, de la Faculté de Droit, de même que la somme assurée au Département de l’Instruction publique pour le traitement du professeur Guglielmo Ferrero (Faculté des Lettres).

Les dépenses de la troisième catégorie ont été réduites c1’autant plus que celles dont nous avons parlé jusqu’ici ont absorbé une part plus forte de nos disponibilités. C’est une situation que nous ne pouvons pas tenir pour entièrement normale. Certes nous nous réjouissons de contribuer d’une façon plus ou moins importante et plus ou moins prolongée à L’entretien d’organes dont la charge, en logique pure, devrait revenir entièrement à l’Etat, parce que nous considérons les pénibles difficultés financières que celui-ci rencontre. Mais nous devons regretter que ce genre de services nous empêche d’en rendre plus souvent, plus librement et plus libéralement, quelques autres qui sont davantage dans notre rôle et dans l’esprit de notre association. Il est plus indiqué pour nous, en effet, d’offrir aux laboratoires les instruments qui leur font défaut, que favoriser tour à tour les divers enseignements par des subsides employés à les rendre plus complets, plus vivants, plus utiles, que de combler des déficits et de parfaire des traitements. Nous disons cela sans acrimonie. Il suffit que nous ayons le sentiment d’avoir servi l’Université d’une façon efficace et sensible pour apaiser ce que nous pourrions éprouver passagèrement de regrets. Et toutefois, il nous serait fort agréable de nous voir plus au large pour accueillir certaines demandes, disons : fortuites, dont f intérêt, à coup sûr, n’est pas moins grand, pour avoir été moins prévu.

Ces demandes, pendant le dernier exercice, ont été relativement peu nombreuses, non pas si peu nombreuses que nous ayons pu jusqu’à la fin garder, pour « voir venir », comme on dit, quelque chose de notre revenu annuel. Nous avons accordé de petites allocations au professeur Juillard et au professeur de Seigneux, de la Faculté de Médecine. Nous avons eu la satisfaction de permettre à M. Eugène Penard, savant genevois admirable par sa science, exemplaire par sa modestie et vénérable par son âge très vaillamment porté, de poursuivre des travaux sur les infusoires, dont l’Ecole a depuis longtemps reconnu la valeur. En revanche, quand nous fûmes pressés par les professeurs Collet et Gysin d’acquérir (puisque l’avantageuse occasion s’en offrait) les précieuses collections de vulcanologie et la bibliothèque de M. Albert Brun – dont leur enseignement devait abondamment profiter – il ne restait pas de quoi supporter cette assez forte dépense. A titre exceptionnel, pour éviter que ces collections ne fussent perdues pour Genève ou ne vinssent à se disperser, il fut décidé d’en prévoir l’achat sur les revenus de l’exercice prochain. Complétons ces renseignements par quelques mots sur le Fonds Moynier, qui a fourni à la Bibliothèque l’abonnement à trente-sept revues de sciences sociales, pour une valeur d’environ neuf cents francs, et sur le Fonds auxiliaire de la Bibliothèque, qui en a dépensé plus de trois mille six cents, dont deux mille cinq cents pour l’achat des archives Tronchin, et le reste pour celui de plusieurs ouvrages anciens et modernes. Deux élèves seulement, sortant de la classe supérieure du Collège, ont obtenu le prix Gillet : ce sont MM. André Jouve, de la Section réale latine, et Willy Aeschimann de Ia Section classique. Une somme de 500 Fr. a été remise à chacun, et c’est là pour des jeunes gens une bien agréable invitation au voyage.

Cette année encore, Mesdames et Messieurs, nous avons eu le malheur de perdre plusieurs de nos sociétaires. Je rappellerai d’abord la mémoire de M. Edmond Odier, qui rendit à la Société Académique les services les plus dévoués en sa qualité de vérificateur des comptes, puis celle de M. Amé Pictet, professeur honoraire de l’Université, dont le décès plongea dans le deuil toute la science genevoise et atteignit directement notre comité dans Ia personne de notre excellent et cher secrétaire, M. Arnold Pictet. Nous lui réitérons des condoléances que Ia conscience de tout le travail accompli pour le bien de notre association pendant quarante ans bientôt de secrétariat devait rendre plus vives et plus amicales. Nous nous inclinons encore avec le même respect affectueux devant un autre membre de notre comité parmi les plus anciens et les plus dévoués à notre œuvre, le professeur Eugène Choisy, dont le frère, M. Louis-Frédéric Choisy, professeur à la Faculté des Lettres, est également au nombre de nos sociétaires disparus. Le professeur Rodolphe Weber, ancien recteur, et le professeur Auguste Gampert, ancien doyen de la Faculté de Théologie, nous faisaient également le grand honneur d’être des nôtres. Nous n’aurons pas l’indiscrétion de devancer l’Université dans l’éloge public de ses maîtres défunts. M. Louis Debarge n’est pas de leur nombre.

Qu’il nous soit permis de dire adieu dans cette séance à ce citoyen parfait, qui était membre de la Société Académique, parce qu’il était soucieux de tout ce qui pouvait concourir à Ia dignité du pays. Il nous faut ajouter à cette liste funèbre les noms de Mme Georges Frutiger, de Mme Alphonse Gautier, de Mme Léon Gautier, de M. Gandolfi-Hornyold, de M. Roger Mottu, du Docteur Lucien Wintzenriecl. Que les familles de tous ceux dont nous déplorons la mort veuillent croire à notre plus vive sympathie.

J’ai voulu terminer ce rapport par les remerciements sincères que j’adresse, au terme de cette dernière année de présidence, à mes collègues du comité, aux membres de nos commissions, à tous ceux qui pour une part, fût-elle très limitée et modeste, soutiennent et facilitent notre action en faveur de l’Université. J’ai déjà dit la reconnaissance que nous avons à notre secrétaire : il la partage avec le professeur Pfæffli, vice-président, qui ne fait pas un vain titre, comme cela arrive parfois, de sa vice-présidence, avec M. Charles Gautier, trésorier, de qui les soins et la prudence paraîtront dans un instant, avec les vérificateurs des comptes, MM. Maurice Hentsch et J.-L. Micheli, avec le docteur Henri Audeoud, président toujours actif de l’importante commission du Fonds Gillet. M. Emile Rivoire, présidait la commission de la Bibliothèque. Il en faisait déjà partie il y a plus de trente ans. C’est la gloire de la Société Académique de provoquer des dévouements longs et admirables. Le grand âge auquel M. Rivoire est maintenant parvenu qui fait bien raisonnablement désirer de consacrer tout son temps à ses travaux d’historien et d’archiviste. Au moment où il quitte un poste honoré par qui, nous tenons à lui dire, en même temps que nos regrets et nos vœux, combien nous lui demeurons obligés.

Enfin, le professeur Williarn Rappard, Recteur magnifique, doit savoir combien nous sommes heureux qu’il établisse personnellement, en assistant avec tant de régularité à nos séances, l’indispensable lien entre la Société Académique et cette Ecole de Genève, de qui elle se dirait volontiers l’humilis ancilla.

Huit membres du comité : MM. Audeoud, Bernoud, Choisy, Gustave Hentsch, Pfæffli, Pictet, Richard et de Ziegler sont arrivés à expiration de leur mandat.
Tous en acceptent le renouvellement. Les sociétaires devront en outre désigner trois vérificateurs des comptes. MM. Maurice Hentsch et J.-L. Micheli veulent bien se mettre encore à notre disposition : nous proposons de leur adjoindre M. Fernand Dominicé.

Mesdames et Messieurs,
L’un des derniers soins du président quand approche le temps de l’assemblée générale, est de trouver un orateur qui confère à cette assemblée une dignité scientifique et un éclat qu’elle n’aurait pas sans lui.

Nous aurons la joie et le privilège, dans peu d’instants, d’entendre le professeur Eugène Pittard, que nous remercions dans ce rapport d’avoir accepté si gentiment, si simplement, de nous faire part de ses récentes découvertes. C’est lui qui ouvrira cette année jubilaire, au cours de laquelle il faut que la Société Académique grandisse pour servir plus efficacement l’Université.