Rapport annuel de la présidence 1938-1939

Mesdames et Messieurs,

Vous avez eu le privilège d’entendre à cette place maintes fois ces dernières années des rapports qui ne méritaient guerre ce nom plutôt rébarbatif et qui étaient en réalité de charmantes causeries rédigées avec un art et un talent auxquels je ne saurais prétendre et que vous ne retrouverez pas dans les lignes qui vont suivre.

La Société Académique, après les cérémonies solennelles de son jubilé cinquantenaire de l’an dernier, dont vous avez tous, j’en suis persuadé, gardé un vivant souvenir, a continué dans ce 51ème exercice sans se lasser et avec un zèle renouvelé son utile et bienfaisante activité.

Avant de vous indiquer les divers objets qui ont sollicité l’attention de notre Comité, j’ai le pénible devoir de rappeler au début de cet exposé la mémoire de notre collègue M. le professeur Albert Richard, décédé le 4 août dernier, après avoir supporté avec vaillance pendant plusieurs mois les progrès d’un mal implacable. Avec l’Université et la science juridique, dont il était un des plus brillants représentants dans notre Canton, le Comité de la Société Académique a fait une perte douloureuse en la personne d’Albert Richard qui était, comme l’a dit très justement un de ses biographes, un véritable champion du droit et de la morale. Je n’ai pas à rappeler ici la belle carrière universitaire et juridique de notre ami ; cela a déjà été fait en d’autres circonstances et par des voix plus autorisées que la mienne ; je veux seulement mentionner les services qu’il a rendus à la Société Académique à laquelle il a toujours porté le plus vif intérêt.

Entré au Comité en 1917, il l’a présidé avec la distinction qui le caractérisait en 1919, 192o et 1921. Très assidu aux séances il a fait bénéficier le Comité de ses judicieux conseils et de son fidèle attachement à l’Université où il avait été nommé professeur en 1922. Richard a en particulier pris une grande part pour faire aboutir les projets de transformation, terminés avec tant de succès l’année dernière aux frais du Fonds pour l’Université, des locaux de la Bibliothèque publique en Salles de travail et de Conférences pour les Facultés de Droit, Lettres, Théologie et Sciences économiques.

Albert Richard et sa famille avaient voulu que le souvenir de leur père Eugène Richard, professeur à la Faculté de Droit comme son fils, reste attaché à l’Université, en dotant la Faculté d’une salle de travail dite SÀLLE Eugène Richard. Un de ses collègues de la Faculté de Droit a écrit dans un journal au lendemain de sa mort les lignes judicieuses suivantes qui ont leur place ici : « L’Université associera dans sa gratitude et son souvenir le nom d’Albert Richard à celui de son père et c’est bien certainement l’hommage auquel notre ami aurait été le plus sensible r. Dans ses dernières volontés, Richard a encore pensé à la Société Académique et lui a fait un legs de mille francs ; ce geste généreux prouve une fois de plus combien il aimait et appréciait notre Société. Nous conserverons de cet excellent collègue avec lequel nous étions lié par une ancienne amitié et dont les qualités morales allaient de pair avec les qualités intellectuelles, un souvenir ému et reconnaissant.

Notre Société a eu également à déplorer la perte de huit autres de ses membres, Mesdames Léon Revillod et Charles Seitz, veuves de deux anciens professeurs à l’Université ; M. le professeur Töndury, MM. F. Finck, Ernest Galopin, A. Morand, Paul Richter et Frits Uhlmann, qui lui étaient tous fidèlement attachés depuis de nombreuses années. Nous adressons aux familles de nos anciens membres l’hommage de notre profonde sympathie et l’expression de nos vifs regrets.

En souvenir de Madame Battelli-Prevostz, fille, épouse et mère de professeurs à notre Université, nous avons reçu de sa famille, que nous remercions sincèrement, un don de cinq cents francs.

Si la Société Académique a pu pendant cet exercice augmenter dans une mesure appréciable le nombre et les montants de ses interventions, elle le doit à deux causes particulières dont l’une est tout à fait exceptionnelle et dont I’autre ne pourrait se renouveler que si l’exemple donné par un généreux mécène trouvait, ce qu’il y a lieu de souhaiter, des imitateurs.

La première cause résulte d’une décision du Comité d’utiliser pour des dépenses courantes un reliquat de Fr. 7’25o,- provenant, après achèvement des travaux, du Fonds Travaux d’aménagement de la Bibliothèque en locaux pour les Facultés, dites de sciences morales.

La seconde est la conséquence du superbe don de dix mille francs fait par M. le D’André Amstutz pour permettre la création d’un Fonds spécial en souvenir du Professeur Louis DUPaRC, destiné à

favoriser les recherches minéralogiques ; j’exprime ici à M. AMSTUTZ la reconnaissance très grande de

la Société Académique pour cette importante donation qui est le témoignage de son très vif attachement à notre haute école.

En effet la plus importante allocation accordée cette année l’a été sur ce fonds à la demande de M, le professeur Gysin et d’accord avec le créateur du fonds.

Le laboratoire de Minéralogie ne possédait plus que de vieux microscopes utilisés depuis quarante années an moins et qui ne rendaient plus de services utiles ; l’étude de la minéralogie en vue de la prospection minière se développant et le nombre des étudiants étant en augmentation il était indispensable pour pouvoir accomplir un travail fécond de renouveler les microscopes. La subvention de la Société Académique a permis l’achat, avec un complément de l’Etat, de neuf microscopes Leitz Standard ; le laboratoire a été ainsi équipé d’appareils neufs et répondant aux besoins actuels.

Puisque nous avons commencé ce rapport par la Faculté des sciences, il y a lieu de mentionner encore deux allocations accordées à cette Faculté, l’une pour le laboratoire de chimie analytique du Professeur Wenger, et I’autre pour l’Institut de Botanique du Professeur Fernand Chodat.

Le Département de l’Instruction Publique, en raison de l’extension de l’activité du Laboratoire de Chimie analytique, a autorisé la création d’un second laboratoire de Microchimie qui facilitera considérablement les recherches du Professeur et les travaux des étudiants, mais le matériel est naturellement devenu insuffisant pour couvrir les besoins de deux laboratoires ; l’intervention de la Société Académique a contribué à l’achat par le Professeur Wenger d’une microbalance de Kühlmann qui rendra de précieux services à ce nouveau laboratoire.

A l’Institut de Botanique c’était un turbidimètre de Pulfrich (Zeiss) qui était demandé ; cet appareil est destiné à mesurer les troubles réalisés par des suspensions d’algues, de levures, de microbes, etc. ; sans cet appareil, le Professeur Chodat aurait été contraint de renoncer à des recherches auxquelles il a déjà consacré bien des années.

Le Dr John Briquet, Directeur du Conservatoire et du Jardin Botanique de la Ville de Genève, décédé le 26 octobre 1931, et dont le souvenir est resté vivant parmi nous, a laissé un important manuscrit auquel il a travaillé de nombreuses années, intitulé : « Histoire de la Botanique et des Botanistes à Genève », et qu’il n’avait pas eu le temps de publier. Madame Briquet et M. François Cavillier, le collaborateur et le meilleur ami de John Briquet, se sont occupés de la mise au point de ce travail et ont demandé l’aide de la Société Académique pour sa publication. Cet ouvrage, qui doit paraitre bientôt, sera un dictionnaire des botanistes suisses et étrangers ayant travaillé à Genève et étudié à son Université de 1753 à 1931; il doit comprendre 7oo pages et 28o biographies avec divers renseignements tirés de sources particulières et des listes de travaux ; il sera un hommage rendu aux nombreux botanistes qui ont honoré notre cité et son Université. La Société Académique est heureuse d’avoir pu en cette circonstance honorer la mémoire du savant consciencieux que fut John Briquet lequel, sans être rattaché directement à l’Université, a néanmoins parcouru une carrière scientifique qui fait le plus grand honneur à sa ville natale. Des exemplaires de cette publication seront remis à notre Comité pour être distribués aux bibliothèques et sociétés savantes qui désireraient les recevoir.

J’indique encore ici, puisque cela concerne la Faculté des Sciences, que le Comité a décidé de faire une allocation à M. le Dr Arnold Pictet, tant en raison de ses travaux scientifiques qu’en gratitude pour les services rendus par lui à la Société.

A la Faculté des lettres, des allocations ont aussi été accordées à M. Serge Karcewski, chargé de cours de langue et littérature slave et à M. Willy Tappolet, privat-docent de Musicologie ; la somme allouée à ce dernier a servi à l’achat d’un gramophone à amplificateur électrique, instrument qui facilitera l’enseignement du professeur et dont les étudiants tireront le plus grand profit.

D’autre part, le Séminaire de Français Moderne a reçu comme les années précédentes l’important subside qui lui est indispensable pour pouvoir continuer son activité si nécessaire et lutter contre une dure concurrence.

Il a paru à notre Comité qu’il n’était pas normal qu’une importante fraction de vos ressources soit utilisée d’une façon continue à parfaire le traitement d’un professeur ordinaire régulièrement nommé ; aussi à la suite de démarches faites auprès de M. le président du Département de l’Instruction publique qui a, en principe, approuvé tout à fait notre manière de voir, mais qui a demandé d’éviter une transition trop brusque, il a été convenu que la subvention que notre Société lait à la chaire d’Histoire, brillamment occupée par le Professeur Ferrero, serait diminuée déjà en 1939 puis d’une façon plus considérable en 194o et supprimée définitivement à partir de 1941. A partir de cette date, cette chaire sera désormais exclusivement à la charge de l’Etat.

L’intérêt que nous continuons à porter à la plus ancienne de nos Facultés, soit Ia Faculté Autonome de Théologie, ne s’est pas démenti cette année ; outre la contribution habituelle pour l’enseignement de l’Histoire, qui dû malheureusement être réduite encore cette année comme elle

l’a été déjà les deux précédentes, nous avons pu accorder une petite allocation supplémentaire pour

parfaire aux frais d’aménagement des nouveaux locaux de la Faculté installés au rez-de-chaussée du bâtiment de la Bibliothèque publique.

C’est aussi dans le même but, soit ameublement et installation de nouveaux locaux, que la Faculté

Des Sciences Economique et Sociales a reçu une aide importante de notre Société. Il a été accordé encore à Ia même Faculté un subside pour l’achat de volumes destinés à compléter sa bibliothèque ; en effet, à notre époque, les sciences économiques, sociales et politiques donnent lieu à un nombre toujours plus important de publications qu’une Faculté qui veut rester à la hauteur de sa tâche est obligée de posséder; d’autre part, une bibliothèque consultative a été installée dans une des nouvelles salles, qui est ouverte toute la journée, et cette nouvelle institution doit posséder tous les ouvrages nécessaires pour les recherches courantes des étudiants.

La Société Académique a eu la grande satisfaction de pouvoir ainsi parachever l’œuvre remarquable réalisée grâce au Fonds pour l’Université et qui consistait à doter les quatre Facultés des Lettres, de Droit, de Théologie et de Sciences Economiques de salles de travail et de bibliothèques où maîtres et élèves puissent se livrer à leurs études dans les meilleures conditions pour un fructueux travail.

Votre comité a renouvelé en 1939 l’allocation faite précédemment à M. Hamburger, chargé de cours à la Faculté de Droit, où il enseigne la législation du travail comparée ; cet enseignement a notamment pour objet les organisations professionnelles, les conventions collectives, les procédures de conciliation et d’arbitrage en Suisse et dans les principaux pays industriels.

Si cette année, le fait est je crois exceptionnel, la Faculté de Médecine n’a pas requis notre intervention, par contre l’Institut dentaire s’est adressé à nous par l’entremise de MM. les Professeurs Julliard et Guillermin en vue de l’achat d’appareils nécessaires pour l’application du nouveau programme des études de médecine dentaire. Nous avons pu répondre favorablement à cette demande et l’Institut dentaire a ainsi acquis divers instruments, étuve Coupris, microtome de Minot, calorimètre avec prismes, etc., qui enrichissent son laboratoire de recherches spéciales et sont extrêmement utiles tant pour les travaux des professeurs que pour la préparation de thèse des étudiants.

Je vous ai indiqué jusqu’ici les différents cas dans lesquels l’appui de la Société Académique a été accordé aux diverses Facultés; il me reste encore à mentionner, pour être complet, d’abord les subventions régulières qui ont été données cette année comme les précédentes en faveur de la Société de Physique, de la Linnaea. Le Jardin alpin de Bourg-Saint-Pierre, du Fonds Claparède, de la Bourse GALLATTN, de la Station Maritime de Wimereux et ensuite le don fait à l’Université pour l’installation dans l’Aula d’un microphone et d’un haut parleur afin de rendre meilleure l’acoustique assez défectueuse de cette salle. Je souhaite, avec les autorités universitaires qui ont déjà émis un semblable vœu, que cette première amélioration incite l’Etat à en faire d’autres et que cette salle dont l’aménagement laisse plutôt à désirer, soit modernisée dans toute la mesure possible.

Le Fonds Gillet voyage a décerné cette année des prix de 5oo francs aux élèves sortis premiers des Sections du Collège Supérieur. Voici les noms des lauréats :

Section Classique : ex aequo, Marie-Thérèse Dunand et M. Jean Starobinski.

Section RéaIe Latine : M. Roger Nussbaum.

Section Technique : M. Roger Dessoulavy.

En Section Réale Moderne, il n’y a pas eu de lauréat cette année.

Pour ne pas allonger inutilement ce rapport ; je ne rappelle pas à nouveau ici les douze fonds spéciaux gérés par la Société Académique. Les revenus de chacun d’eux ont été utilement employés aux fins pour lesquelles leurs fondateurs les avaient destinés.

A la suite d’une suggestion qui lui a été adressée, une question intéressante a été examinée dans plusieurs de ses séances par votre Comité qui n’a pu encore jusqu’ici y donner une solution.

Il s’agit de trouver un moyen de soutenir dans leurs études et leurs recherches toujours fort coûteuses les jeunes gens qui veulent se consacrer à l’orientalisme. Il n’existe en effet pas en Suisse, comme c’est le cas dans plusieurs pays étrangers, des bourses pour favoriser dans ce domaine les études d’lèves qualifiés. La Société Académique a estimé qu’il ne lui était pas possible d’assumer une charge semblable mais que son rôle était bien de s’intéresser à ce projet et d’examiner les moyens nécessaires pour arriver, avec le concours des amis des études orientales, à la création d’un Fonds

spécial dans ce but, lequel pourrait par exemple être dénommé Fonds Edouard Naville, en souvenir du grand égyptologue genevois. Une Commission d’étude de laquelle M. le Recteur et M. le Doyen de la Faculté des Lettres ont bien voulu faire partie, a été nommée mais celle-ci n’a pas pu dans les conditions actuelles, comme vous le supposez aisément, aboutir pour le moment à un résultat pratique.

Dans son dernier rapport, mon prédécesseur déplorait que l’inauguration de l’Observatoire du Jungfraujoch, annexe de l’Observatoire de Genève, dont la création avait été facilitée par l’aide de la Société Académique et de généreux souscripteurs, inauguration fixée au r1er octobre 1938, ait dû être renvoyée à cause des événements politiques ; notre Comité s’était proposé de fixer cette cérémonie au mois de juin suivant, mais la grosse accumulation de neige du printemps dernier l’a obligé de la reporter au 10 septembre. Tout avait été préparé avec soin et M. le professeur Tiercy se préparait à recevoir une importante cohorte de membres de notre société dans ce nid d’aigle situé à 3’482 m. d’altitude, quand 1a guerre fut déclarée, ce qui ruinait à nouveau notre projet.

Nous regrettons vivement que les circonstances aient empêché cette cérémonie d’inauguration d’avoir lieu, mais nous sommes néanmoins heureux de penser que l’Observatoire du Jungfraujoch est maintenant achevé, qu’il fait honneur à Genève et qu’il pourra désormais rendre les services pour lesquels il a été créé. Une plaque murale dont l’inscription relatera les origines de l’entreprise sera apposée à l’intérieur de la construction; elle indiquera la part importante prise par la Société Académique à l’édification de cet Observatoire.

Il y a cette année, Mesdames et Messieurs, quarante ans que M. le Dr Arnold Pictet, privat-docent à la Faculté des Sciences, est entré au Comité de la Société Académique. Vous conviendrez que malgré Ia modestie du jubilaire il serait bien ingrat de laisser passer aujourd’hui inaperçu cet anniversaire ; nous avons une dette de profonde reconnaissance envers M. Pictet pour le travail inlassable qu’il a accompli pour notre Société avec tant de régularité, de zèle et de compétence et nous tenons expressément à le lui redire publiquement.

Peu après son entrée au Comité, M. Pictet a rempli tout d’abord les fonctions de trésorier puis celles de secrétaire qu’il a assumées avec une fidélité exemplaire jusqu’à ce jour, sauf pendant l’exercice 1907-1908 où il avait été appelé à la présidence de la Société. On peut dire que M. Pictet a été la véritable cheville ouvrière de la Société Académique et l’un des principaux artisans de tous ses travaux pendant quarante ans.

L’inaltérable attachement de M. Pictet à la Société Académique est un magnifique exemple pour tous et \vous vous joindrez à moi pour lui adresser, ainsi qu’à Madame Pictet qui a maintes fois apporté à notre Société une aide bénévole, nos meilleurs remerciements et leur dire que nous espérons pouvoir compter longtemps encore sur leur précieuse collaboration.

Par suite du décès de M. Albert Richard et de la nomination que vous avez faite, il y a un an, de M. le Professeur Choisy, l’un des fondateurs de la Société, comme président d’honneur, il y a deux   places vacantes dans votre Comité. M. Choisy, du reste, ne nous quitte pas ; en sa nouvelle qualité, il continuera heureusement à prendre part à nos travaux comme précédemment.

Nous proposons à vos suffrages pour compléter le Comité, outre les anciens Membres qui acceptent le renouvellement dc leur mandat, MM. Augustin Lombard, Dr ès-sciences, et Marc Borgeaud, Dr en droit, Bibliothécaire à la Bibliothèque publique et universitaire qui apporteront à votre Comité des forces jeunes et des compétences nouvelles.

Il m’est particulièrement agréable aux termes dc ce rapport de remercier M. le Président du Département de l’Instruction Publique, M. le Recteur, avec lequel comme vous le pensez j’entretiens les rapports les plus fraternels, et MM. les doyens des Facultés, de l’intérêt constant qu’ils ont porté à notre activité. J’adresse aussi mes sentiments de bien vive reconnaissance aux Membres du Comité auprès desquels j’ai toujours trouvé l’appui le plus bienveillant et un ferme soutien dont je ne Saurais me passer.

J’exprime en terminant le vœu que, malgré les circonstances adverses du moment présent, la Société Académique puisse continuel, comme le proclament ses statuts, à « contribuer de tout son pouvoir au progrès du haut enseignement dans tous les domaines et particulièrement au  développement de l’Université ».

 

Robert Martin, président