Rapport annuel de la présidence 1983-1984

Mesdames et Messieurs,

En ouvrant la 96e Assemblée Générale de Ia Société Académique, j’ai le triste devoir de rendre hommage à la mémoire des membres décédés au cours de cette dernière année en citant d’abord celle de M. Bernard Naef, membre bienfaiteur qui avait été président de notre Société de 1944 à 1947, et n’avait cessé de lui prodiguer ses conseils éclairés et de lui témoigner son intérêt. Notre Société a eu en outre le regret de perdre: D’Henri Adler, André Amstutz, Dr René Deletra, Dr Albert Eggermann, Dr Harry Feldmann, Robert Firmenich, Martial Frene, Robert Hentsch, François Lasserre, Jean-Pierre Metral, professeur André Montandon, Marcel Nicole, Dr Roger Paillard, François-Charles Pictet, Dr Chârles Rentsch, Paul Rousset, Herzl. Sviatsky, Adrien Tàponnier, Dr André Turrrettini, Andrée Villard, Anne Weigle, professeur Richard Weyeneth. Face à cette liste impressionnante de décès, j’aimerais une fois encore solliciter de vous tous un effort de recrutement afin de contribuer à maintenir et même à augmenter l’effectif de nos membres pour assurer la vitalité de notre Société.

A la fin de ce 96è exercice, j’ai d’abord le plaisir de remercier votre comité ainsi que les commissions des divers fonds pour le travail accompli, travail souvent délicat de sélection des requêtes en vue d’un soutien financier éventuel, ceci conformément à notre objectif qui est, rappelons lq de favoriser la recherche scientifique et l’enseignement à l’Université.

A une époque où l’importance de cette recherche que l’on appelle fondamentale par opposition à la recherche dite appliquée) est parfois remise en question, il convient d’en repréciser le sens en rappelant les paroles de notre recteur prononcées à l’occasion du Dies Academicus : «la recherche n’est pas seulement nécessaire à l’enseignant, mais elle est la substance même de l’enseignement avancé. En outre, si les possibilités de son utilisation n’apparaissent pas immédiatement l’exploitation tôt ou tard de certains de ses résultats est indéniable. Nous sommes cependant tous conscients qu’en ces temps de progrès technologiques croissants les crédits nécessaires à maintenir ces recherches à un bon niveau sont de plus en plus considérables, surtout si l’on considère les facultés des Sciences et de Médecine. Ainsi, si l’on sait que plus de 20 millions de francs sont attribués annuellement à des chercheurs de notre université par le Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique et que cette somme ne représente souvent qu’une subvention partiellement accordée, on saisit aisément les problèmes auxquels s’est trouvé confronté votre comité qui s’est efforcé de répartir le plus judicieusement possible le demi-million représentant notre revenu annuel. Je crois pourtant exprimer l’opinion de ce comité en vous disant que, loin d’éprouver un sentiment de frustration, il a l’impression au contraire d’avoir pu, grâce à vous, remplir un rôle utile en distribuant avec autant d’équité que possible les sommes destinées à permettre ou faciliter la réalisation de programmes de recherche ou d’enseignement qui lui paraissaient valables.

J’en arrive donc au rapport de notre trésorier, M. Alain Peyrot, qui nous apprend ce qui suit :

« l’ensemble des patrimoines des divers fonds dont notre Société assume la gestion représente aujourd’hui FS 10’914’848,-. Il s’est enrichi d’un nouveau fonds, créé selon la volonté de M. Charles Perrier, au capital initial de FS 42’899.-.

Les revenus disponibles de l’exercice se sont montés à FS 475’948.-. De ce montant ont déjà été déduits les versements aux réserves statutaires de FS 72’844.- et pour la troisième année consécutive une somme de FS 29’200.- en faveur du Fonds du Centenaire.

Les allocations décidées au cours de cet exercice se sont montées à FS 480’708.-, soit un montant très voisin des revenus de l’année. Certes, il s’agit là d’une vision globale la situation de chaque fonds offrant une image d’une grande diversité, selon la rigueur de ses règles statutaires et les appels qui lui sont adressés.

D’un point de vue strictement financier, l’exercice 83/84 peut être considéré comme satisfaisant tant en terme de revenus que de celui de la protection du capital. Toutefois, si l’on veut assurer la pérennité de notre patrimoine avec la même sagesse dont ont su faire preuve nos prédécesseurs depuis déjà un siècle, il ne faudrait pas hésiter à modérer nos prestations annuelles si cela devait s’avérer nécessaire ».

Je voudrais encore signaler la fusion récente du Fonds Frédéric Firmenich avec le Fonds Philippe Chuit, fusion justifiée par l’identité de vocation de ces deux fonds pour lesquels un règlement commun a été établi.

La liste des bénéficiaires de subsides ainsi que les montants attribués figurant dans le rapport d’activité que vous avez reçu, je vous ferai donc grâce de vous en donner le détail.

Le comité vous propose pour faire face aux charges de la Société de fixer à nouveau à FS 20.- la cotisation pour l’exercice à venir.

Enfin, les mandats d’un certain nombre de membres du comité viennent à échéance, il s’agit de MM. Alain Dufour, Christian Koechlin, Philibert Lacroix, Pierre Maurice, Georges Perréard, Raymond Racine et Olivier Reverdin. Ces membres étant rééligibles, je vous propose de renouveler leur mandat.

Pour terminer et avant de passer la parole à notre conférencier de ce soir, le Professeur Adalberto Giovannini, j’aimerais remercier les membres de notre Société qui l’ont fidèlement soutenue depuis de nombreuses années et les donateurs qui l’ont fait bénéficier de leur générosité.

 

Pierre Maurice, président