Rapport annuel de la présidence 1990-1991

Mesdames, Messieurs,

C’est la première fois, à ma connaissance, que la Société académique confie sa présidence à un physicien. Cela comporte certains risques, ces derniers ont en effet plus l’habitude de s’exprimer en chiffres ou en concepts abstraits qu’en phrases de belles envolées.

La reprise de la présidence a été heureusement beaucoup simplifiée au mois d’avril 1991 par les nombreuses améliorations apportées par les deux derniers présidents, dans le travail du Comité et en particulier de son secrétariat.

Notre commission financière a, malgré une situation politique agitée, maintenu un bon rendement du patrimoine de notre société. Qu’elle en soir vivement remerciée.

La situation financière de notre université et celle du Fonds National Suisse de la Recherche Scientifique a eu pour conséquence qu’un grand nombre de chercheurs se tournent de plus en plus ers la Société académique, entraînant un accroissement considérable des demandes de fonds. ceci, a et va encore obliger notre Comité à revoir d’une manière plus stricte l’acceptation de certaines demandes, et l façon dont nous voulons répartir nos crédits entre leurs différentes affectations. Bien que ces crédits soient largement inférieurs é ceux du Fonds national, ils sont très utiles aux chercheurs par la rapidité avec laquelle ils peuvent être alloués. Ces allocations peuvent ainsi couvrir des besoins é court terme, imprévus dans le cadre d’un programme annuel de recherche, ainsi que des frais de voyages d’études qui n’entrent pas dans le cadre des bourses décernées par le Fonds National. Elle sont ainsi d’une grande utilité pour les jeunes chercheurs de notre université qui assureront la relève de notre potentiel scientifique.

Les fonds distribués par la Société académique peuvent être répartis en différentes catégories (voir pp. 19-25, subsides accordés au cours de l’exercice 1990-1991) ; cette répartition peut varier considérablement d’une année à l’autre, mais il est néanmoins intéressant de considérer les proportions approximatives de ces catégories, qui étaient cette année de :

  • Bourses ……………………………… 18%
  • Congrès et voyages d’études … 18%
  • Frais de recherches ……………..   5%
  • Appareillages scientifiques ….. 31%
  • Publications ………………………..  5%
  • Divers ………………………………… 23%

Total : 100%

Il et évident que les appareillages des sciences expérimentales représentent la catégorie la plus importante, avec près du tiers de notre budget, mais nous voyons également que cette année nos attributions pour des participations à des congrès et autres frais de voyage ont été particulièrement élevées et atteignent le même niveau que les bourses. Il y a donc lieu de se demander lesquelles de ces dépenses correspondent le mieux aux buts de notre société et de ne pas juger uniquement la qualité de chaque requête prise individuellement.

Il n’y a pas eu durant l’exercice 1990-1991 de gros investissements comme cela avait été le cas l’année précédente pour l’astronomie. Les crédits les plus importants ont été accordés à la Faculté de médecine : Fr. 35 000 pour l’installation d’un professeur ; Fr. 50 000 répartis sur deux ans pour l’achat d’un appareil de tri cellulaire ; Fr. 36 000 pour un cours de biologie  et la faculté des lettres : Fr. 37 000 pour un cours sur l’histoire de la Chine.

Il est à prévoir que la Société académique sera de plus en plus sollicitée pour compléter les frais d’installation de nouveaux professeurs, notre université et le Fonds National ne suffisant plus à l’achat de l’équipement nécessaire.

L’année 1990 était déjà, en ce qui concerne les finances de l’Etat de Genève, ire que la précédente. Cette tendance a été en s’aggravant pour devenir, comme vous ne l’ignorez pas, catastrophique en 1992 ; notre société va être harcelée de demandes et les choix deviendront de plus en plus difficiles.

Il y a plusieurs années que notre société n’a plus reçu de legs ou de dons importants. Nous allons entreprendre une campagne pour stimuler des donateurs éventuels. Vous pouvez nous aider dans cette tâche, qui est indispensable si nous voulons simplement maintenir notre université à son niveau actuel.

Je ne voudrais pas terminer ce rapport sans exprimer ici à Mme B. Corthay Gasbarro, notre secrétaire, la gratitude de tout le comité pour le travail qu’elle a fourni et pour sa mémoire insondable qu’elle met généreusement à notre disposition.

Les statuts der notre société prévoient de renouveler tous les deux ans les membres du Comité qui acceptent de rester en activité. Cette année, c’est au tour de MM. Carles Bünzly, Jean-Louis Fatio, Renaud Gagnebin, Pierre Maurice, Hugues Renaud, Olivier Reverdin et Hans-Luzius Senti être soumis à votre approbation.

Ronald Mermod

Président