Rapport annuel de la présidence 1958-1959

André FATIO, président
27 novembre 1959

 

Mesdames et Messieurs,

J’ai l’honneur d’ouvrir la 71ème assemblée générale de la Société Académique.

Nous regrettons l’absence de notre cher président d’honneur, le Professeur Pfæffii, que son état de santé empêche d’assister à cette séance.

Monsieur le Conseiller d’Etat Alfred Borel, chef du Département de l’Instruction Publique, qui ne peut, lui aussi, être des nôtres, nous a adressé une lettre dont je vous lis les principaux passages :

« Ma déception de n’être pas des vôtres le 27 s’accroît du regret de ne pouvoir entendre la conférence que vous avez demandée, sur un sujet des plus actuels, à M. le professeur René Mach, lui qui n’a négligé aucun effort pour faire bénéficier les étudiants de la Faculté de médecine et de l’Université de toutes les ressources d’une intelligence et d’une activité exceptionnelles.

« Permettez-moi d’ajouter qu’aujourd’hui plus que jamais l’avenir de l’Université dépend du concours éclairé et effectif de tous les milieux de la population et en particulier de tous ceux de nos concitoyens qui savent dans quelle large mesure le renom de notre ville participe de celui de notre Haute Ecole. Or, il n’est pas d’agent plus actif et plus sympathique de cette compréhension que la Société Académique. Et je ne puis que souhaiter qu’elle puisse continuer et élargir, au cours des années qui viennent, les efforts qu’elle a jusqu’ici généreusement déployés pour le plus grand bien de notre Alma Mater. »

Je souhaite la bienvenue aux représentants des autorités cantonales et municipales qui nous honorent de leur présence.

Je salue M. Jaques Courvoisier, recteur de l’Université, MM. les doyens ainsi que les représentants des enseignements universitaires et secondaires.

Je remercie les personnalités suisses et étrangères qui témoignent par leur présence ici de l’estime qu’ils ont pour notre conférencier et de l’intérêt qu’ils portent au sujet de son exposé.

J’exprime notre reconnaissance aux représentants de la presse, fidèles à nos séances et toujours prêts à faire connaître au public genevois les problèmes de l’Université.

Avant de vous rendre compte, suivant l’usage, de l’activité de notre comité au cours de l’exercice écoulé, je tiens à rappeler le souvenir des membres de notre société – malheureusement nombreux – qui sont décédés depuis notre dernière assemblée générale. Ce sont : Mmes Jules Naville, Sophie Barrelet, Irma Ullmann, Emile Yung, Paul Laufer-Gautier; Mlles Marie Schappler, Gabrielle Reverdin ; MM. Pierre Bordier, Paul Fueter, Edouard Gerecke, Edmond Vernet, Edmond Fatio, Rodolphe Bieler, Alfred Tshudy, Dr Francis Berthoud.

Nous rendons un hommage ému à la mémoire de ces disparus et exprimons à leurs familles nos sentiments de vive et respectueuse sympathie.

 

Mesdames et Messieurs,

Nous avons tous présent à la mémoire les cérémonies du IVème Centenaire de l’Université.

Lors de la séance solennelle du 4 juin à la Cathédrale de St-Pierre, le Recteur remit au représentant de votre société la médaille de l’Université prononçant ces paroles :

« A la Société Académique pour tout ce qu’elle a fait depuis sa fondation pour l’Alma Mater Genevevensis et pour le dévouement dont ont sans cesse fait preuve ses membres pour l’Université. »

Nous sommes heureux d’apporter à l’assemblée générale d’aujourd’hui ce témoignage de reconnaissance qui s’adresse aux fondateurs de la Société Académique, les regrettés Charles Borgeaud et Eugène Choisy, et à tous ceux qui ont poursuivi leur œuvre.

C’est l’occasion de rappeler que la création de notre société est due à l’initiative d’un groupe d’étudiants.

Voici, sous Ia plume de Charles Borgeaud, les directives que nous ont données ces étudiants lors de la séance constitutive du 16 mai 1888 :

« Notre but est double.

« Il est intellectuel, idéal, en ce sens que nous voulons éveiller et entretenir l’esprit universitaire chez les étudiants et les anciens étudiants, les mettre en rapport avec toutes les personnes qui sentent comme eux que l’Université de Genève est le plus beau fleuron de sa couronne et créer ainsi, en dehors du monde officiel, une association qui sera le centre et l’organe de tous ceux qui s’intéressent au programme de l’enseignement supérieur.

« Notre but est matériel, pratique, en ce que nous nous donnons pour tâche de contribuer par l’initiative privée au développement d’une haute école, dont le renom scientifique est grand, mais dont les ressources budgétaires sont forcément restreintes.

« …Ce n’est pas seulement une association de capitaux que nous avons voulu créer, c’est une Société ayant à cœur le développement des hautes études, réveillant dans son sein et au dehors l’intérêt que tout Genevois doit prendre au renom intellectuel de sa patrie; une société s’occupant des questions qui touchent à l’enseignement supérieur, assez indépendante de toute attache officielle et pourtant assez largement universitaire pour faire entendre sa voix avec quelque autorité lorsque les intérêts de cet enseignement seront en cause devant l’opinion publique. »

Ces considérations nous donnent à réfléchir. Nous constatons que, sur beaucoup de points, la Société Académique d’aujourd’hui est en harmonie avec les espoirs formulés en 1888. L’aide matérielle s’est développée d’une manière satisfaisante. Des rapports de confiance se sont établis avec les autorités universitaires et avec les professeurs. Loin de se retrancher dans Ia tour d’ivoire de la liberté académique, ils acceptent nos conseils et sollicitent notre collaboration.

Par contre, on peut se demander si les contacts de la Société Académique avec les étudiants, ou tout au moins avec leurs représentants, sont aussi étroits que les fondateurs l’avaient espéré. Savons-nous « éveiller et entretenir l’esprit universitaire chez les étudiants », comme Charles Borgeaud nous le demandait ?

Il est vrai que cette tâche incombe plutôt à l’Association des Anciens Etudiants, fondée ultérieurement, qui, sous l’impulsion du Professeur Baumann et de M. Raymond Racine, a pris un grand essor ces dernières années. Mais il n’en reste pas moins que la Société Académique doit être à l’écoute. Les étudiants ont souvent de très bonnes idées que la durée trop courte de leurs études ne permet pas toujours de réaliser. N’est-ce pas à nous, organisation permanente, de capter tout ce qui, lancé en vrac et parfois sans ménagement, pourrait, après étude, contribuer au progrès de l’enseignement ?

Les récents colloques d’étudiants ont montré à quel point ceux-ci se préoccupent de la bonne marche de l’Université.

Le projet de création de la Cité Universitaire a donné à la Société Académique la possibilité de participer à une œuvre à laquelle les étudiants se sont intéressés vivement et dont ils seront les bénéficiaires.

Notre collègue, M. Bernard Naef, préside le Conseil de fondation de la future cité et travaille depuis plusieurs années à la réalisation de ce projet. On semble assez près du but. La pose de la première pierre, qui a eu lieu le 6 juin, ne doit pas rester un geste symbolique. Dans un discours prononcé à cette occasion, M. le conseiller d’Etat Borel a précisé qu’il ne s’agit pas d’un projet enfoui dans un tiroir, bien que la totalité des fonds nécessaires à la construction n’ait pas encore été recueillie.

Si les étudiants ont besoin de notre appui, en raison même de la trop faible durée de leur passage à l’Université, le Recteur, lui aussi, peut invoquer Ia brièveté de son mandat – qu’est-ce que deux années ?… – pour faire appel à notre aide. Comment peut-on, dans un délai si bref, concevoir des projets nouveaux, les faire accepter et veiller à leur réalisation ? Au Recteur qui s’écriait « ouvrez mon cœur et vous trouverez gravé le mot museum », il faut que nous puissions répondre : Ne vous faites pas de souci, nous continuerons à nous occuper de la question après la fin de votre rectorat. En fait, les démarches réitérées de la Société Académique auprès des autorités ne semblent pas avoir été inutiles : le moment approche où le Museum d’histoire naturelle pourra quitter les Bastions et livrer ses salles aux facultés de sciences morales qui sont beaucoup trop à l’étroit dans leurs locaux actuels. Il en est de même de l’Institut de Physique dont les maladies de jeunesse nécessitent des soins prolongés s’étendant bien au delà des deux années que le Recteur a à sa disposition ; là encore, la Société Académique associe ses efforts à ceux de la Faculté des Sciences.

Comme vous le voyez, les tâches qui nous incombent et celles qui nous attendent sont nombreuses. Ne les considérons pas comme le revers de la médaille qui nous a été décernée, mais comme une raison d’intensifier notre activité.

Les manifestations du IVème Centenaire ont été marquées entre autres par la garden-party que la Société Académique a organisée le 5 juin. Qu’il nous soit permis de remercier M. et Mme André Firmenich qui ont mis très aimablement leur magnifique propriété de Genthod à notre disposition.

Cette réception s’inspirait de celle qui avait eu lieu un demi-siècle auparavant lors du 350ème anniversaire de l’Université. Il est apparu nécessaire en effet de donner aux délégués suisses et étrangers l’occasion de rencontrer les professeurs de notre université dans un cadre moins protocolaire que celui des réceptions officielles. Le nombre très élevé des délégués nous a empêché, à notre grand regret, d’associer l’ensemble de nos membres à cette manifestation.

L’exercice qui s’est terminé le 3o septembre 1959 a été marqué par la création de deux nouveaux fonds, le Fonds Schappler et le Fonds pour les Études de Théologie, ainsi que par un nouvel apport important au Fonds du IVème Centenaire de l’Université créé par l’Industrie métallurgique et chimique.

Mlle Marie Schappler, de nationalité française, qui est décédée en notre ville le 6 décembre 1958, avait occupé un poste important dans le service d’information du Bureau international du Travail de 1921 à 1040. Membre depuis peu de la Société Académique, elle l’avait instituée son héritière universelle. Le fonds, qui se monte à Fr. 65.000,- environ, est destiné à favoriser l’étude des questions relatives à la morale dans les institutions politiques, juridiques, économiques ou sociales. Dans le cadre de cette succession, nous avons remis un important mobilier a la Maison Internationale des Etudiants.

Le Fonds pour les Etudes de Theologie a été constitué à l’occasion du Jubilé de l’Université par un don de Fr. 10.000,- de M. Pierre Lombard auquel nous adressons nos vifs remerciements. Ce fonds est destiné plus spécialement aux étudiants suisses.

Le Fonds du IVè Centenaire de l’Université créé par l’industrie métallurgique et chimique dont nous vous avions annoncé la création l’année dernière, a vu son capital considérablement augmenté par l’incorporation de Fr. 334’000,- de dons de f industrie suisse, plus particulièrement des grandes entreprises chimiques bâloises. Le total de ce fonds se trouve porté ainsi de Fr. 244.800.- à Fr. 578.800,-.

Les revenus du Fonds ordinaires ont été employés comme suit:

A la Faculté de Médecine, au professeur Frommel, Fr. 2267,- comme participation à l’achat d’une centrifugeuse ;

au professeur Roullier, Fr. 1.190,- pour l’aider à compléter sa collection de l’International review of Cytology.

A la Faculté des Sciences, Fr. 3.000,- au professeur Susz pour l’acquisition d’un photosommateur harmonique ; au professeur Sauter, un subside de Fr. 5.000.- pour l’achat de livres et clichés de projection ainsi que pour des travaux de reliure ; au professeur Paréjas, Fr. 1.837.- pour des travaux d’aménagement du laboratoire et de géologie.

A la Faculté des Lettres, aux professeurs Raymond et Stelling-Michaud, Fr. 2.000.- à titre de contribution à la publication de l’ouvrage de feu le professeur Alexis François sur l’Histoire de la langue française cultivée des origines au XXème siècle ; au professeur Collart, Fr. 1.000.- pour enrichir ses collections de clichés de petit format.

A la Faculté de Droit, au professeur Graven, Fr. 2.000.- pour l’établissement du fichier de la Bibliothèque de criminologie.

Le Fonds ordinaire a versé d’autre part Fr. 1.000.- à Mlle Mercerat, secrétaire de l’Institut des sciences de l’éducation pour l’achat de revues de psychologie, Fr. 3.500.- au Dr Sanz, chef du laboratoire central de l’Hôpital cantonal, pour une machine à calculer, Fr. 492.- à M. Gérard de Haller pour l’acquisition de divers traités sur la structure cellulaire des protozoaires.

Notre Société administre en outre divers fonds à destination spéciale provenant de dons ou de legs confiés à sa gestion.

Le Fonds Gillet ordinaire a été mis à contribution par une allocation de Fr. 7.000.- à la Faculté autonome de théologie, à titre de subvention spéciale aux chaires d’histoire des religions. Il a été en outre alloué Fr. 6.500.- au professeur Rousset pour l’enseignement de l’histoire du moyen âge.

Les revenus du Fonds Gillet Voyages ont permis d’attribuer trois bourses de Fr. 1.000.- chacune aux lauréats suivants, en tête de classement des examens de maturité :

M. André Hurst, en section classique, M. Antonio-Federico Gualtierotti, en section latine, et M. Pierre Matter, en section scientifique.

Le Fonds auxiliaire de la Bibliothèque Publique et Universitaire a acquis divers ouvrages, pour une somme de Fr. 818.-.

En outre, grâce au don de Fr. 15.000.- de Mlles Burkhardt, 28 ouvrages d’histoire et de littérature ont été achetés pour la somme de Fr. 591.-.

Les revenus du Fonds Moynier ont permis d’allouer une somme de Fr. 582.- à Ia Bibliothèque Publique et Universitaire pour des abonnements de pédiques.

Le Fonds Paul Moriaud a fait les allocations suivantes :

Fr. 1.000.- au pasteur Bieler pour son ouvrage sur La pensée économique et sociale de Calvin ; Fr. 500.- à Mlle J. Buenzod ; Fr. 2.500.- au professeur Cortesi pour l’édition d’un manuel d’anatomie végétale.

Le Fonds Frédéric Firmenich a alloué Fr. 3.778.-  à Mme Freyss-Béguin pour lui permettre de travailler au Laboratoire de pharmacologie de la Faculté de Médecine de Paris.

La Direction de l’Observatoire de Genève a reçu Fr. 2.350.- du Fonds Emile Plantamour pour l’acquisition d’un millivoltmètre.

Le Fonds pour l’Université a versé Fr. 3.500.- au professeur Chodat comme participation à la construction de deux serres expérimentales à l’Institut de Botanique.

Enfin, la commission du Fonds Marc Birkigt a accordé les bourses suivantes : Fr. 2.000.- à Mme Freyss-Béguin pour compléter l’allocation du Fonds Firmenich ; Fr. 4.500.- à M. Gilbert Hochstrasser pour lui permettre de terminer sa thèse sur la résonance magnétique nucléaire ; Fr. 3.000.- à M. Laurent Maître pour sa thèse de doctorat à l’Institut Pasteur à Paris ; Fr. 3.000.- à M. Michel Pfau, comme contribution à la thèse qu’il prépare à Paris sous la direction M. René Dulon ; Fr. 2.400.- à M. Jean-François Schopfer pour sa thèse sur la photosynthèse des algues et la conservation de la chlorophylle par les sulfamidés.

Le professeur Chodat nous informe que la station de biologie alpine de la Linnaea à Bourg-St-Pierre, propriété de notre société, a été occupée durant les derniers mois d’été et qu’elle a rendu d’importants services aux divers chercheurs de notre Université.

Le programme pour la saison de 1960 semble dès maintenant fort chargé.

Dans l’accomplissement de sa tâche, le Comité de la Société Académique a été heureux de pouvoir compter en toutes circonstances sur l’appui le plus complet des autorités universitaires.

Nos remerciements et nos félicitations s’adressent en particulier au Recteur dont les charges ont été lourdes en cette année de jubilé. M. Courvoisier a dominé Ia situation de façon magistrale, tant dans la phase préparatoire que pendant les manifestations elles-mêmes.

Quant à M. Hermann Blanc, secrétaire de l’Université, il n’a pas perdu le sourire pendant les longs mois de préparation de ce IVème Centenaire et nous avons trouvé auprès de lui la même bonne grâce et complaisance qu’en temps ordinaire.

En quittant la présidence, après un mandat de trois ans, je tiens à exprimer ma reconnaissance à mes collègues du Comité et à leur dire combien j’ai apprécié leur amicale collaboration. Nous avons étudié en commun les problèmes qui nous ont été soumis et des solutions satisfaisantes ont été trouvées grâce à l’esprit d’équipe qui nous a constamment animés.

Nous avons à procéder à l’élection statutaire de la moitié des membres du Comité dont le mandat vient à expiration et qui acceptent leur réélection.

Ce sont : MM. Marc-Aug. Borgeaud, Jean-Jacques Gautier, Philibert Lacroix, Robert Choisy, Gustave Hentsch, Georges Perréard et Olivier Reverdin.

Comme contrôleurs des comptes nous vous proposons de réélire MM. Guillaume Bordier, Albert Turrettini et Edmond Maeder que nous remercions de tout le soin qu’ils apportent à l’exercice de leur fonction.

La partie administrative étant terminée, j’ai l’agréable devoir d’introduire notre éminent conférencier, Ie professeur René Mach, qui a bien voulu accepter de nous entretenir du sujet suivant : « Le sel et l’eau dans le maintien de la vie et de la santé »

Cet exposé sera la suite logique de celui que nous avait fait, il y a une année, le professeur Alexandre de Muralt, président du Conseil National de Ia Recherche, sur le problème de l’avancement de Ia science. M. de Muralt nous a montré à quel point un mécénat officiel est devenu nécessaire pour permettre aux chercheurs suisses de participer au progrès rapide des connaissances humaines dans le monde.

En feuilletant le dernier rapport du Fonds National de la Recherche, j’ai été frappé de constater l’importance des subsides réservés à la médecine et à la biologie dans leur domaine traditionnel, ainsi que dans le secteur atomique des isotopes.

Ce qui distingue le mécénat du système habituel des subventions, c’est qu’il ne s’inspire pas d’un dosage égalitaire régional ou politique, mais qu’il s’adresse directement et largement aux sujets d’élite capables de faire progresser la science. Le professeur Mach fait partie de cette élite dont le Fonds National a reconnu les mérites. C’est en particulier par ses travaux consacrés au métabolisme de l’eau et du chlorure de sodium, et par ses études sur les hormones de la glande surrénale qu’il s’est acquis une réputation de savant.

Avec l’équipe qu’il a su associer à ses travaux, le professeur Mach a rendu d’éminents services à la médecine. La seule rançon des progrès de cette science réside dans le fait que le malade se fait de plus en plus exigeant. Autrefois, il s’appelait un « patient » et fondait ses espoirs de guérison sur le lent travail de la nature, et, accessoirement, sur l’aide du docteur ; aujourd’hui, il est devenu un « impatient » qui attend de son médecin non seulement qu’il le guérisse, mais qu’il le guérisse rapidement.

C’est avec impatience également que nous attendons l’exposé du professeur Mach auquel je donne la parole en le remerciant au nom de la Société Académique.